Transport routier – quelle exigence de protection  COVID 19 !

Depuis le début de cette crise sanitaire et malgré le confinement, les professionnels du secteur du transport routier, toute activité confondue, sont au front, sur le pied de guerre, et ce malgré les risques de contamination.  

Pas question de relâcher les efforts pour approvisionner les commerces et les ménages dit-on en haut lieu ! Mais aussi, pas question de relâcher les efforts de prévention exigent les salariés. Les élus CSE ont ici un réel devoir de veille sur les dispositifs mis en place pour protéger ces employés, éviter les risques de contamination et de propagation du virus. Voici quelques recommandations essentielles.  

Comprendre la contamination dans le transport routier ?  

Souvent à l’extérieur, manipulant des objets, croisant des clients ou collègues, le salarié du transport est exposé. Pour mieux se protéger, il est important de leur expliquer les modes de transmission du Covid-19 :  

Contamination directe : par gouttelettes contaminées projetées lors d’éternuements ou de toux. Les gouttelettes se diffusent dans l’environnement proche ;  

Contamination indirecte : Quand la personne porte ses mains ou un objet contaminé au visage pour boire, se gratter, moucher, fumer ou remettre des lunettes en place, ou de façon rituelle.   

La prévention reste le meilleur remède contre la propagation du virus.  

Primo : respecter les mesures générales !   

Le CSE valorisera trois principes de base pour protéger les conducteurs, livreurs, coursiers, ripeurs, etc des risques routier :  

Intégrer et incarner les réflexes de prévention ; 

L’information de l’employeur sera maximale avec des supports simples et efficaces ; 

Vérifier les mesures de prévention adaptées, par métier, poste et scénario à risque ; 

Organiser des actions de veille et de sensibilisation.  

A vos masques, … prêts ? Partez ! 

Le monde du transport routier est quotidiennement au contact de la clientèle ou de travailleurs. Le port du masque est recommandé, Les élus CSE en vérifierons la disponibilité. s’assurerons que le personnel soit formé à leur ajustement et leur manipulation.  

la disponibilité des équipements de protection sera suffisante, masques comme l’on vient de l’indiquer, mais aussi gel hydro-alcoolique pour se nettoyer les mains avant et après chaque course ou livraison, gants suivant les situations.  

Aussi, des dispositions particulières seront déployées pour le personnel. manipulant des objets collectifs : volants, casques, badges ou encore clés de véhicules.  

Vigilance, protection  et respect des distances  

Voici la consigne absolue : éviter les rencontres de proximité.  

Entrées, sorties ou pauses des agents, tout doit s’effectuer en tenant compte des règles de distanciation sociale : un mètre au moins, sinon plus.  

Les espaces de travail seront aménagés, comme par exemple les zones de chargement, ou déchargement, ou la zone d’accueil des conducteurs.

Il faut revoir leur agencement afin de permettre le respect de ces mesures : maitrise du nombre de personnes, affichage, marquage au sol. La surface sera alors adaptée, avec l’intégration de la norme de distanciation sociale.  

Si la proximité des postes situés en zone d’exploitation ne peut être évitée, il conviendra alors de : Limiter les entrées et rotations dans l’espace de travail ou restreindre le nombre d’agents ,  Limiter les échanges de documents ; 

Communiquez entre les agents de manutention ou les conducteurs par téléphone pour éviter des déplacements. 

Pour vérifier tous ces aspects de protection que l’entreprise devra organiser, les élus CSE doivent être sur site pour en vérifier la bonne application. C’est dans sa mission de contrôler des mesures prises par l’employeur.  

Transport routier et logistiques : autres mesures essentielles 

Les élus CSE peuvent s’appuyer sur la check list suivante pour apprécier la qualité du dispositif de prévention des risques routier mis en place :   

Si le véhicule est multi-utilisateurs : désinfectez l’intérieur entre chaque utilisateur, et surtout les clés, le téléphone, la commande manuelle et le tableau de bord ! 

Fournir un kit personnel à chaque livreur : réserve eau, savon, serviettes à usage unique, lingettes, sacs poubelle … 

Prévoyez un kit de dépannage d’urgence pour éviter le passage en atelier en cas de panne ; 

Fournir au livreur un moyen de communication personnel  ; 

Si le téléchargement des cartes conducteurs n’est pas dématérialisé et à distance. Donc sécurisé la fréquence du téléchargement manuel sera limitée. Le salarié est tenu de se laver les mains avant et après la manipulation.

Un cas de COVID-19 ? Le CSE doit réagir ! 

Tout agent du transport routier contaminé doit alerter immédiatement son encadrement, du diagnostic établi par le corps médical. Il sera isolé à son domicile.

Les salariés en contact étroit avec la personne seront rapidement informés. Les espaces de travail seront immédiatement désinfectés suivant un protocole de nettoyage bien spécifique :  blouse, gants, lunettes de protection, bottes…  

Le CSE doit exiger de l’entreprise une transparence totale. Il sollicitera l’information nécessaire.  

Sinon, si la prévention des risques routier du personnel n’est pas complètement assuré. Plusieurs outils légaux sont à la disposition des CSE : réunion extraordinaire, déclaration de danger grave et imminent, alerte du médecin du travail, de l’inspecteur du travail ou, en dernier recours, recours à un expert agréé par le ministère du travail comme AXIUM expertise. Il faut les mobiliser en cas de besoin.  

Zone de texte

Pour aller plus loin

A lire aussi...