Prise en charge financement expertise CSE : tableau récapitulatif

prise expertise CSE

Explorez les règles de financement des expertises CSE. Découvrez comment cela peut avoir un impact sur le budget de fonctionnement. Plongez dans les détails du cofinancement et découvrez ce qu'il se passe en cas de manque de budget du CSE pour financer une expertise.

Financement expertise CSE à 100% par l’employeur

Dans le paysage des relations professionnelles, certaines expertises se démarquent par le fait qu'elles sont intégralement financées par l'employeur, soulignant leur importance clé pour le bien-être de l'entreprise et de ses salariés. Ces expertises, effectuées sous la responsabilité de professionnels compétents, sont un véritable gage de transparence et de bonne gouvernance.

Voici quelques exemples clés :

  1. Consultation sur la situation économique et financière : ici, l'expert comptable intervient pour éclairer sur la santé financière de l'entreprise, un pilier pour les décisions stratégiques.

  2. Consultation sur la politique sociale, l'emploi et les conditions de travail : Cette expertise, assurée également par un expert comptable, est essentielle pour comprendre les impacts des décisions de l'entreprise sur son capital humain.

  3. Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) : en cas de licenciements économiques, un expert-comptable, assisté parfois d'un expert habilité, intervient pour garantir une approche équilibrée et juste.

  4. Recherche d’un repreneur : dans le cadre de cessions ou de restructurations, l'intervention d'un expert économique est financée par l'employeur pour trouver les meilleures options pour la pérennité de l'entreprise.

  5. Examen du rapport annuel sur la participation : l'expert comptable joue ici un rôle clé en validant la justesse des informations liées aux participations des salariés aux bénéfices.

  6. Risque grave : lorsqu'il est question de la santé et de la sécurité des employés, il est essentiel que l'employeur prenne en charge le financement d'un expert habilité chargé d'évaluer la situation et de proposer des mesures adéquates. 

 


Le cofinancement des expertises légales

Lorsqu'il s'agit de naviguer dans les méandres des décisions stratégiques et opérationnelles d'une entreprise, certaines expertises requièrent une synergie financière entre l'employeur et le CSE. Ce cofinancement est généralement répartie entre 80% à la charge de l'employeur et 20% au CSE


Voici quelques exemples clés :

 

  1. Consultation sur les orientations stratégiques de l'entreprise : Un expert comptable éclaire ici les décisions futures, avec un financement partagé, soulignant l'importance d'une vision commune.

  2. Droit d’alerte économique du CSE : cette expertise, souvent menée par un expert comptable, permet au CSE de soulever des préoccupations économiques, avec un partage équitable des coûts.

  3. Opération de concentration et Offre Publique d’Acquisition (OPA) : Dans ces scénarios complexes, un expert comptable apporte son expertise, avec les coûts répartis pour refléter les enjeux partagés.

  4. Négociation d’un accord de performance collective : L'expertise comptable joue ici un rôle vital pour équilibrer les objectifs de performance et les intérêts des salariés.

  5. Projet important Modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail : Un expert habilité intervient pour garantir la sécurité et le bien-être au travail, avec un financement partagé symbolisant l'engagement de tous.

  6. Introduction de Nouvelles Technologies : ici, un expert habilité aide à naviguer dans l'impact des technologies, avec une contribution financière réfléchissant l'importance de l'adaptation réussie.

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Résumé des règles de qui paie une expertise CSE. 

Objet de l’expertise Type d’expert Prise en charge de l’expertise
Consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise (C. trav., art.L.2315-87) Expert comptable  80% employeur, 20% CSE
Consultation sur la situation économique et financière (C. trav., art.L.2315-88) Expert comptable  100% employeur
Consultation sur la politique sociale, l’emploi et les conditions de travail (C. trav., art.L.2315-91) Expert comptable  100% employeur
Plan de sauvegarde de l’emploi : consultation du CSE et négociation d’un accord collectif (C. trav., art.L.2315-92) Expert-comptable, assisté par un expert habilité 100% employeur
Recherche d’un repreneur (C. trav., art.L.1233-57-17) Expert économique (expert-comptable, avocat, cabinet spécialisé, etc.) 100% employeur
Droit d’alerte économique du CSE (C. trav., art.L.2315-92) Expert-comptable 80% employeur, 20% CSE
Examen du rapport annuel sur la participation (C. trav., art.D.3323-14) Expert-comptable 100% employeur
Opération de concentration (C. trav., art.L.2315-92) Expert-comptable 80% employeur, 20% CSE
Offre publique d’acquisition (OPA) (C. trav., art.L.2315-92) Expert-comptable 80% employeur, 20% CSE
Négociation d’un accord de performance collective (C.trav., art.L.2315-92) Expert-comptable 80% employeur, 20% CSE
Négociation d’un accord égalité professionnelle (C.trav., art.L.2315-95) Expert technique 80% employeur, 20% CSE
Risque grave (C. trav., art.L.2315-94) Expert habilité 100% employeur
Projet important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail (C. trav., art.L.2315-94) Expert habilité 80% employeur, 20% CSE
Projet d’introduction de nouvelles technologies (C. trav., art.L.2315-94) Expert habilité 80% employeur, 20% CSE

 

Quelle budget pour financer les expertises CSE ? 

Le CSE dispose de deux budgets distincts : le budget de fonctionnement et le budget pour les activités sociales et culturelles (ASC). Ces budgets doivent être gérés de manière équilibrée pour assurer une représentation efficace et conforme aux obligations légales.

Budget de fonctionnent 

Le budget de fonctionnement du CSE est dédié aux dépenses nécessaires à l’exercice des missions économiques, professionnelles et sociales du comité. Il couvre les frais liés à l'administration et au fonctionnement quotidien du CSE.

Utilisation : 

  • Expertises : il permet de financer les expertises requises lors des consultations obligatoires ou dans des circonstances particulières que nous avons mentionnées précédemment dans l'article.

  • Frais administratifs : frais de bureau, le matériel informatique, les fournitures, les frais de poste, etc.

  • Formations des élus :  concernant les formations CSE non obligatoires, leur financement est à la charge du CSE lui-même et non de l'employeur. Le CSE a le pouvoir de décider de financer les autres formations de ses membres, tels que les titulaires, suppléants, représentants syndicaux, délégués syndicaux et représentants syndicaux de l'entreprise, en utilisant son budget de fonctionnement.

  • Communication : Le budget sert aussi à informer les salariés sur l'activité du CSE, par exemple, par le biais de publications ou de sites internet.

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Budget pour les Activités Sociales et Culturelles (ASC)

Ce budget est alloué au financement des activités sociales et culturelles organisées au bénéfice des salariés et de leur famille. Ce budget est distinct du budget de fonctionnement.

Utilisation :


  • Activités sociales : Cela peut inclure l’organisation d’événements comme des fêtes de Noël, des sorties familiales, ou des voyages.

  • Avantages en nature : Le budget peut être utilisé pour fournir des avantages comme des chèques-cadeaux, des réductions sur certaines activités ou services (sport, loisirs, culture).

  • Soutien aux salariés : Il peut aussi servir à offrir des aides dans des domaines tels que la garde d’enfants, le logement, ou des services de conseil.

Il est essentiel que le CSE dispose d'un budget adéquat pour pouvoir remplir ses responsabilités et prendre en charge les expertises légales nécessaires. Un budget insuffisant peut limiter les capacités du CSE à agir efficacement et à défendre les intérêts des employés.

Que se passe t’il en cas d’insuffisance du budget de fonctionnement du CSE pour financer une expertise ?

Dans certaines situations, le budget de fonctionnement du CSE peut s'avérer insuffisant pour couvrir les coûts des expertises nécessaires. Lorsque le budget de fonctionnement du CSE est insuffisant, l'employeur est tenu de prendre en charge la totalité des frais d'expertise sous certaines conditions :

  • Absence de transfert de budget : Il est impératif qu'il n'y ait eu aucun transfert d'excédent du budget de fonctionnement vers les ASC dans les trois années précédant l'insuffisance.

  • Conséquences d’un transfert antérieur : Si un transfert a eu lieu, la responsabilité financière du CSE est engagée, limitant ainsi la contribution de l'employeur.

Conséquences à venir pour le CSE :

En cas de prise en charge totale des frais par l'employeur, le CSE se voit imposer certaines restrictions :

  • Interdiction de transfert pendant 3 Ans : Le CSE ne pourra pas transférer de fonds de son budget de fonctionnement vers le budget des ASC pendant une période de trois ans suivant l'expertise.
  • Gestion rigoureuse nécessaire : Cette restriction souligne l'importance d'une gestion prudente et prévoyante du budget par le CSE, afin d'éviter des situations financières délicates.

Le CSE a la liberté de choisir l'expert qui correspond le mieux à ses besoins et à ses attentes.

Le choix de l’expert est laissé à l’appréciation du CSE ; des recours de l’employeur sont toutefois possibles lorsqu’il conteste le choix de l’expert, son coût ou l’opportunité de l’expertise. Des recours du CSE sont également possibles, notamment lorsque l’expert ne dispose pas des moyens d’accomplir la mission qui lui est confiée.

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